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Diagnostic différentiel de la dyspraxie verbale dans le cadre de l’évaluation des Troubles du Développement des Sons de la Parole : Analyse d’une sélection de marqueurs au travers d’une étude de cas multiples d’enfants francophones


Auteur.e.s : Schott Brua Valérie
Directrice(s)/Directeur(s) : Loevenbruck Hélène et Vilain Anne
Année : 2018
Université : Lyon
Nb de pages (annexes incluses) : 68
Mots clés : dyspraxie verbale, trouble phonologique, marqueurs diagnostiques, évaluation des troubles du développement des sons de la parole, français hexagonal

Résumé :

Cette étude de cas multiples traite de la question des marqueurs de diagnostic différentiel de la dyspraxie verbale versus le trouble phonologique; elle s’inscrit dans le cadre du projet EULALIES, une collaboration franco-canadienne qui a pour objet de développer des outils probants destinés à l’évaluation des troubles du développement des sons de la parole (TDSP), ainsi qu’à la récolte de données normatives pour le développement phonologique d’enfants francophones typiques et atypiques. Une liste de marqueurs anglophones recommandés dans la littérature a été sélectionnée pour être confrontée aux productions d’enfants francophones, afin de vérifier leur validité en français. Pour cela, deux épreuves ont été choisies pour leur sensibilité à l’évaluation de la dyspraxie verbale : des diadococinésies (qui mettent en jeu la planification inter-gestuelle) et une répétition de pseudo-mots (qui teste programmation motrice). Les productions de 25 enfants tout-venants, 6 enfants avec un trouble phonologique et 3 enfants avec une dyspraxie verbale ont été récoltées puis analysées. Il en ressort que l’enfant avec une dyspraxie verbale réussit globalement moins bien l’épreuve de répétition de pseudo-mots, fait des erreurs sur les voyelles en lien avec la longueur syllabique du stimulus, produit un nombre plus important d’épenthèses, présente une instabilité dans ses productions et fait des conduites d’approche. Concernant les diadococinésies la collecte de données doit se poursuivre afin de valider le marqueur présumé de faible vitesse d’élocution; en revanche, les conduites d’approche, les complexifications et les inconstances sont bien observées chez les enfants avec une dyspraxie verbale. Les futures recherches devront permettre d’étoffer la quantité de données sur le développement phonologique des enfants tout-venants, d’analyser plus finement tous les processus phonologiques impliqués dans les troubles, de confronter les résultats obtenus à l’épreuve de diadococinésies et à la répétition de pseudo-mots à ceux d’autres tâches langagières, notamment à la dénomination d’images, la répétition de phrases et le discours spontané, et enfin d’analyser les marqueurs qui n’ont pas été traités dans ce mémoire.


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