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Les troubles associés chez l’enfant sourd implanté cochléaire : Etude rétrospective de 136 dossiers


Auteur.e.s : Caradec Adélaïde et Rivette Florentine
Directrice(s)/Directeur(s) : Bombert C. et Delore C.
Année : 2016
Université : Tours
Nb de pages (annexes incluses) : 180
Mots clés : implant cochléaire, troubles associés, pédiatrie, développement linguistique, facteurs prédictifs

Résumé :

Avec l’élargissement des indications d’implantation cochléaire et une chirurgie de plus en plus précoce, davantage d’enfants implantés se révèlent atteints de troubles associés. Selon la littérature, les troubles associés concernent approximativement 30% à 40% des enfants sourds. Ils peuvent être potentiellement présents à la naissance, identifiés très précocement mais généralement, ils se révèlent progressivement et parfois tardivement.
Chez l’enfant sourd implanté, le développement langagier demeure l’élément central du suivi. Les troubles relationnels, le retard psychomoteur et l’étiologie sont des signes d’appel d’une évolution linguistique modérée chez le jeune enfant sourd. Parmi les troubles associés ayant une influence négative sur le développement langagier, nous retrouvons essentiellement la déficience intellectuelle, les troubles vestibulaires, visuels, moteurs, neurocognitifs et psychopathologiques.
Nous avons cherché à décrire le profil langagier et à analyser les variables en lien avec le langage oral des enfants avec ou sans troubles associés à travers l’étude de 136 dossiers du centre d’implantation cochléaire de Tours entre les années 2002 et 2012. Nous avons recueilli les informations concernant le langage des enfants, leur surdité, leur implantation et leur environnement socio-éducatif lors des bilans pré-implant, 1 an et 3 ans post-implant. Globalement, les enfants avec troubles associés ont une évolution linguistique modeste par rapport aux enfants sans troubles associés. Pour chaque groupe, il existe une variabilité interindividuelle dans les résultats, néanmoins nous remarquons une influence de la régularité du port de l’implant et des facteurs environnementaux (participation et contexte familiaux). Des difficultés de communication et de comportement, un retard psychomoteur, la présence de facteurs de risque à la naissance ou de troubles vestibulaires peuvent indiquer la présence de troubles associés. Dès 3 ans post-implant, une communication signée et une scolarisation adaptée indiquent un développement du langage oral modeste.


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