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Les enfants avec autisme de bas niveau peuvent-ils développer un processus de traitement orthographique des mots écrits ? Entraînement à la discrimination mot/non-mot chez des enfants avec autisme de bas niveau âgés de 6 à 12 ans


Auteur.e.s : Valentin Madeleine
Directrice(s)/Directeur(s) : Lucie Janssen
Année : 2018
Université : Strasbourg
Nb de pages (annexes incluses) : 83
Mots clés : autisme, cognition non verbale, compétences de lecture, traitement orthographique

Résumé :

Les enfants avec autisme de bas niveau ont un accès réduit à l’apprentissage de la lecture, compte-tenu de leurs compétences verbales déficitaires. Ils ont pourtant des compétences non-verbales qu’ils pourraient exploiter pour développer des compétences de lecture : le raisonnement analogique, l’apprentissage implicite, l’attention visuelle et la discrimination visuelle.En s’appuyant sur ces compétences et en contournant les compétences verbales, les enfants avec autisme de bas niveau sont-ils capables de développer un processus de traitement orthographique des mots écrits ?
Nous avons recruté 9 enfants avec autisme de bas niveau âgés de 6 à 12 ans. Nous leur avons proposé un entraînement spécifique à la discrimination mot/non-mot sur un jeu du logiciel Sema-tic, pendant 10 séances de 20 minutes, au rythme de 2 séances hebdomadaires. Nous avons mesuré leurs performances en discrimination mot/non-mot avant et après l’entraînement, mais aussi à chaque séance.
La comparaison statistique des résultats pré/post montre une différence moyenne significative. Cependant, cette différence ne se traduit en progression moyenne significative au fil des séances qu’en reconnaissance des nonmots. L’analyse de la progression individuelle des patients met en évidence des évolutions très hétérogènes.
Notre étude montre que certains enfants avec autisme de bas niveau peuvent développer un processus de traitement orthographique des mots écrits. Le développement de la discrimination mot/non-mot semble impliquer d’autres compétences, notamment l’attention visuelle et la discrimination visuelle, mais aussi d’autres prérequis à la lecture chez les individus sans autisme comme la correspondance grapho-phonémique, le lexique oral et écrit et la connaissance des graphèmes.


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