Contexte : Les personnes schizophrènes présentent des troubles du langage et de la communication. Afin de remédier à ces troubles, le suivi orthophonique en groupe semble être adapté. Des travaux mettent en avant l’intérêt des ateliers d’écriture auprès d’autres populations prises en charge en orthophonie (personnes qui bégaient, enfants dyslexiques, adultes sourds).
Objectif : Evaluer l’intérêt d’un atelier d’écriture auprès d’un groupe de patients schizophrènes.
Méthode : 24 séances d’atelier d’écriture ont été proposées à un groupe de sept patients schizophrènes. Ils ont été évalué au niveau du langage et de la communication et ont été amenés à s’autoévaluer quant à leur ressenti vis-à-vis du groupe, leur rapport à l’écrit et leurs habiletés conversationnelles. Ces évaluations ont eu lieu en phase pré-test et post-test. Les scores obtenus lors de ces deux phases ont ensuite été comparés.
Résultats : Les habiletés conversationnelles des participants se sont améliorées. Ils ont apprécié le fait de travailler en groupe et d’utiliser l’écrit et ont progressé dans l’élaboration de récits mais pas dans les autres domaines langagiers.
Conclusion : Les orthophonistes travaillant auprès de patients schizophrènes peuvent s’inspirer de cette méthode de prise en charge en veillant à ce qu’elle s’intègre dans une prise en charge pluridisciplinaire et qu’elle ne remplace pas un suivi orthophonique individuel. Les résultats de ce travail n’engagent que les sept participants car ils ne sont pas statistiquement représentatifs de l’ensemble de la population des personnes atteintes de schizophrénie.