Contexte : La réalisation d’inférences est l’un des meilleurs facteurs prédictifs de la compréhension écrite. Lorsque cette capacité est déficitaire, comme c’est le cas pour la plupart des enfants faibles compreneurs, l’accès au sens est pénalisé.
Cependant, le fait qu’un entraînement puisse améliorer la capacité d’un individu à inférer peut encore susciter quelques réserves.
L’objectif de cette étude est de déterminer les effets d’un entraînement intensif visant la réalisation d’inférences à l’oral sur la compréhension écrite.
Méthodologie : Dans le cadre d’une méthodologie SCED en ligne de base multiple à travers les sujets, nous avons inclus trois sujets faibles compreneurs scolarisés en CM1. Une intervention à l’oral, associant un apprentissage explicite de stratégies visant la réalisation d’inférences et une activité de lecture partagée, leur a été proposée deux fois par semaine pendant trois mois. Les performances des sujets ont été mesurées de manière répétée par la plate-forme en ligne TACIT. Les mesures pré- et post-test comprenaient des épreuves standardisées de la batterie EVALEO, une épreuve de rappel de récit et un questionnaire d’appréciation de la lecture.
Résultats : Les résultats obtenus suggèrent des effets positifs de l’intervention sur la compréhension écrite pour l’ensemble des sujets. Les inférences sémantico-pragmatiques, ayant fait l’objet de l’intervention, bénéficient d’une amélioration plus probante que les anaphores, qui n’ont pas été entraînées.
Conclusion : Ces résultats encourageants sont toutefois à nuancer par certains biais observés dans notre protocole. Il semble pertinent de répliquer l’étude avec une utilisation plus rigoureuse de la mesure répétée.