Entrainer la morphosyntaxe pour améliorer la théorie de l’esprit chez des enfants sourds
Auteur.e.s : Lesot Elise
Directrice(s)/Directeur(s) : Durrleman Stéphanie et Dumont Annie
Année : 2019
Université : Paris
Nb de pages (annexes incluses) : 20
Mots clés : théorie de l'esprit, surdité, phrases enchâssées, phrases complétives
Résumé :
Contexte et objectif : la Théorie de l’Esprit (TdE) désigne la capacité mentale à comprendre et à inférer des états mentaux à soi-même et à autrui (Baron-Cohen, 2001) [1]. Le développement de cette capacité, souvent mesurée avec des tâches de fausses croyances, est retardé chez les enfants sourds (Jones, Gutierrez et Ludlow, 2015) [22]. La littérature suggère un lien entre la réussite aux tâches de fausses croyances et la maîtrise des phrases enchâssées (aussi appelées complétives ou subordonnées), telle que : Éliane dit que la lune est bleue (Durrleman, Gatignol et Delage, 2017) [16]. Notre étude propose d’évaluer l’apport du programme d’entraînement morphosyntaxique de phrases enchâssées (programme DIRE – Différencier Idée et Réalité par Exercices [15]) mis au point par Stéphanie Durrleman et ses associés en 2016, sur les performances en TdE d’enfants sourds.
Méthode : vingt-et-un enfants sourds, âgés de cinq à douze ans et élevés dans une famille normo-entendante ayant choisi la communication orale, ont bénéficié de cet entraînement pendant six à huit semaines. Deux groupes ont été distingués : le premier a rassemblé les enfants sourds profonds implantés et le second a été constitué d’enfants sourds moyens à sévères réhabilités par prothèses auditives conventionnelles. Afin de suivre leurs progressions en TdE verbale et non verbale, ainsi qu’en phrases complétives, deux pré-tests et deux post-tests leur ont été proposés.
Résultats et Conclusions : nos résultats mettent en évidence une nette amélioration des performances en TdE suite à l’entraînement morphosyntaxique DIRE indépendamment du mode de réhabilitation auditive choisie.
Lire le mémoire
(Consulté 124 fois)