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Description de critères cliniques de dysphagie chez les patients en état de conscience altérée


Auteur.e.s : Pace Lucie
Directrice(s)/Directeur(s) : Belorgeot Marion
Année : 2019
Université : Montpellier
Nb de pages (annexes incluses) : 113
Mots clés : état de conscience altérée, dysphagie, déglutition, évaluation

Résumé :

A la suite d’un coma causé par une lésion cérébrale grave, les patients récupèrent d’abord l’éveil puis progressivement la conscience de soi et de l’environnement. Ils sont alors en Etat de Conscience Altérée (ECA). La dysphagie est l’une des problématiques majeures pour les patients en ECA. L’orthophoniste a donc un rôle important à jouer dans l’intervention thérapeutique de cette population puisque plus elle est précoce et spécifique, plus rapide est la récupération phagique et générale des patients.
Nous avons choisi de nous intéresser à la description des troubles de déglutition en fonction du niveau de conscience car il n’existe que peu d’informations sur ce sujet dans la littérature. Le manque de bilan spécifique et d’informations précises des troubles est un frein à notre intervention.
Nous avons comparé le diagnostic obtenu avec la CRS-R, l’échelle considérée comme le gold standard pour évaluer les ECA, aux capacités et troubles phagiques des patients. Nos observations se sont centrées essentiellement sur la déglutition salivaire, à partir de signes cliniques retenus dans la littérature.
Les résultats de cette étude montrent que 100% des patients en état de conscience altérée avaient des troubles de déglutition, et aucun n’avait repris une alimentation per os totale. La fréquence des déglutitions salivaires spontanées est chutée comparativement à la norme de sujets sains.
On retrouve un effet du niveau de conscience sur la fréquence des déglutitions salivaires, ainsi que sur les capacités de la phase orale de la déglutition. Cet effet n’est pas retrouvé pour la phase pharyngée. L’introduction d’une alimentation per os partielle n’est pas réalisable chez les patients en état d’éveil non répondant (EENR).
Des études devront confirmer ces résultats avec un échantillon de patients plus important, et permettront d’établir des normes et des signes cliniques valides pour cette population.


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