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Utilisation du nombre au quotidien, déclin cognitif et raisonnement dans la maladie d’Alzheimer – Intérêt clinique de l’élaboration de profils types en fonction des performances cognitives et logiques


Auteur.e.s : Balas Emilie
Directrice(s)/Directeur(s) : PEPIN-BOUTIN Audrey
Année : 2020
Université : Limoges
Nb de pages (annexes incluses) : 88
Mots clés : maladie d'Alzheimer, acalculie, activités numériques de la vie quotidienne, raisonnement, théorie constructiviste

Résumé :

L’acalculie fait partie des troubles fréquemment observés dans la maladie d’Alzheimer. Ce déficit entraîne de nombreuses restrictions pour le patient dans la vie quotidienne, tant les nombres y sont omniprésents. Il n’existe pas de consensus quant aux mécanismes sous-jacents : certaines études estiment que l’acalculie est primaire tandis que d’autres affirment qu’elle est consécutive à l’altération des fonctions cognitives. Aucune recherche n’a étudié le lien entre le déclin du raisonnement et l’acalculie. Pourtant, quelques travaux ont mis en évidence une corrélation entre l’avancée dans la maladie et la dégradation du raisonnement.
Nous avons donc interrogé l’existence de profils d’acalculie parmi des personnes présentant une maladie d’Alzheimer en fonction leur niveau cognitif et de leurs performances à une épreuve évaluant le raisonnement. Pour tenter de répondre à cette question, nous avons mis en œuvre une étude expérimentale. Nous avons évalué le niveau cognitif, les capacités numériques au quotidien et le niveau de raisonnement de douze personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer aux stades léger à modéré.
Onze des douze personnes testées obtiennent un score pathologique à l’épreuve d’évaluation du nombre au quotidien et toutes présentent une altération du raisonnement. De plus, deux tendances se distinguent : l’une avec acalculie et déficit logique, l’autre avec acalculie et atteinte du niveau cognitif global.
En définitive, la prise en soin de l’acalculie devrait être proposée de manière plus fréquente au patient atteint de la maladie d’Alzheimer. Menée selon une approche écologique, elle pourrait contribuer à prolonger sa qualité de vie et son autonomie. La prise en soin orthophonique devrait alors s’appuyer sur les caractéristiques cognitives et logiques du patient.


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