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Évaluation orale des connaissances morphologiques dérivationnelles d’enfants présentant un trouble développemental du langage (TDL)


Auteur.e.s : Biasotto Léa
Directrice(s)/Directeur(s) : BERTHIAUME Rachel
Année : 2020
Université : Besançon
Nb de pages (annexes incluses) : 89
Mots clés : Morphologie dérivationnelle, Connaissances morphologiques dérivationnelles à l’oral, Trouble développemental du langage (TDL), Evaluation

Résumé :

La morphologie dérivationnelle porte sur la forme des mots, leur sens et leurs règles de formation. La typologie proposée par Tyler et Nagy (1989) permet de distinguer trois types de connaissances liées à la morphologie dérivationnelle, soit la connaissance de la relation, la connaissance syntaxique et la connaissance distributionnelle. Le développement de ces connaissances serait influencé par différents niveaux linguistiques tels que la phonologie, la syntaxe et la sémantique. Or ces composantes langagières peuvent être plus ou moins altérées dans le cadre d’un trouble développemental du langage (TDL), ce qui pose la question de l’état des connaissances relatives à la structure morphologique des mots chez les enfants présentant un TDL.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent projet de recherche qui avait pour objectif d’évaluer les connaissances morphologiques dérivationnelles à l’oral, d’enfants présentant un TDL et de comparer leur niveau de connaissances à celui d’enfants au développement langagier typique de même âge chronologique.
Trois tâches morphologiques issues de la typologie de Tyler et Nagy, soit une tâche de jugement de relation, une tâche de dérivation et une tâche de plausibilité lexicale, correspondant aux trois types de connaissances ont été soumises aux deux groupes de participants, soit un groupe (n = 16) composé de sujets présentant un TDL et un groupe contrôle (n = 16).
Nous avons observé que les enfants présentant un TDL sont en mesure de juger de la relation sémantique entretenue entre deux mots, de dériver des mots en contexte de phrases à compléter et d’appliquer les règles de formation des mots à des pseudo-mots. Néanmoins, leurs connaissances s’avèrent globalement moins développées que celles de leurs pairs sans trouble langagier.
Ces résultats ouvrent la voie à des retombées pratiques permettant de mieux planifier les interventions orthophoniques dédiées aux enfants présentant un TDL.


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