L’autisme est aujourd’hui un domaine de prévention privilégié. Cependant, malgré les mesures gouvernementales, il subsiste un retard entre les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’âge de diagnostic des TSA en France. Au sein de la littérature, on dénombre de nombreux facteurs de retard, parmi eux on retrouve l’insuffisance de la formation des médecins de première ligne. En effet, premiers acteurs du parcours de soins, ces médecins peu formés au dépistage précoce de l’autisme, redirigent les enfants avec une suspicion de TSA, une fois la symptomatologie bien visible, soit tardivement.
Pour les orthophonistes, la prévention, la formation et l’information font partie intégrante de leurs missions. C’est pourquoi, les orthophonistes ont la possibilité de réaliser des actions de prévention, favorisant les partenariats auprès d’autres professionnels de santé. Ainsi, nous nous sommes questionnés quant à la mise en place d’une action de prévention, auprès de médecins de première ligne, concernant le dépistage précoce des enfants avec suspicion de TSA. Est-ce qu’une démarche de prévention permettrait une amélioration des connaissances des médecins sur l’autisme ? Est-ce que cela soutiendrait la réalisation du dépistage précoce ?
L’action de prévention était composée de plusieurs soirées à thème et d’une plaquette d’information. De ce fait, nous avons comparé nos questionnaires pré et post – démarche de prévention afin de mesurer les connaissances de nos participants et l’impact de cette action de prévention. Nos données brutes ont montré des résultats nuancés concernant les connaissances des médecins de première ligne. Toutefois, ils ont aussi montré une amélioration significative des connaissances sur l’autisme. Nos retours concernant la réalisation du dépistage ne nous permettent pas de mettre en évidence une amélioration significative de ce celui-ci.