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Analyses instrumentales et perceptives de voix d’enfants scolarisés en classe de cours élémentaire


Auteur.e.s : Fraval Louise
Directrice(s)/Directeur(s) : Dr AMY DE LA BRETEQUE Benoît et Mr HIRSCH Fabrice
Année : 2020
Université : Montpellier
Nb de pages (annexes incluses) : 83
Mots clés : voix, bilan, dysphonie infantile, dépistage

Résumé :

La voix de l’enfant va connaître, du fait de nombreuses modifications anatomiques et comportementales, des changements importants. Pour certains enfants, la constitution vocale se déroule sans heurts, cependant, pour d’autres, des pathologies vocales apparaissent. La plupart du temps, un forçage vocal est présent. La voix étant l’outil d’expression de la personnalité, les enfants turbulents y sont plus sujets. Ce forçage aura souvent comme conséquence l’apparition de lésions acquises sur les plis vocaux, lésions de type nodulaire le plus souvent. La dysphonie infantile pourra alors entraver la constitution de l’être en devenir. En effet, chez ces enfants, les risques de développer des problèmes émotionnels et comportementaux sont plus élevés. C’est pourquoi, il semble nécessaire de mettre en place le dépistage des troubles vocaux chez les enfants d’âge scolaire.
Notre étude a pour but de démontrer l’intérêt d’un bilan vocal chez une population d’enfants « tout-venant ». Pour cela, nous sommes intervenus auprès de 51 élèves de cours élémentaire, âgés de 6 ans 11 mois à 9 ans 0 mois, en leur proposant de réaliser un bilan vocal complet. De plus, nous avons demandé aux parents leur ressenti sur la voix de leur enfant afin de comparer leur appréciation à la réalité clinique.
Nos résultats et analyses statistiques ont révélé, chez la population dysphonique, un abaissement du fondamental usuel moyen, une augmentation des mesures d’instabilité en amplitude (shimmer) et une augmentation de la présence de bruits (rapport harmonique/bruit). Concernant l’analyse intersexes, nous n’avons pas réussi à objectiver une prévalence plus importante de dysphonies chez les garçons. Nous pouvons alors nous questionner sur une éventuelle normalisation des voix entre les genres, au même titre que la normalisation comportementale. Une prévalence de 25,49% d’enfants dysphoniques a été retrouvée, ce qui correspond à un enfant sur quatre, résultat supérieur aux données actuelles de la littérature.


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