Notre étude consistait à créer un test permettant de déterminer si l’augmentation de l’espacement des caractères d’un texte améliore les performances en lecture des enfants dyslexiques. Le test est constitué de deux pseudo-textes équivalents, l’un ayant un espacement standard et l’autre ayant un espacement augmenté. Ils ont été construits grâce à la base de données Manulex-infra afin de contrôler la longueur, la fréquence et la consistance grapho-phonologique des mots les composant.
Nous avons d’abord vérifié l’équivalence des deux pseudo-textes créés auprès de 39 élèves de CE1. Puis, nous avons étudié l’effet d’encombrement visuel en augmentant l’espacement du pseudo-texte B auprès de 55 enfants tout-venant en CE1 ainsi que 26 enfants dyslexiques scolarisés du CE1 au CM2. Les données récoltées étaient le nombre de mots correctement lus en trois minutes pour l’épreuve préliminaire de La Belette et chacun des pseudo-textes.
Nos résultats suggèrent que les enfants tout-venant ont des performances significativement moins bonnes lors de la lecture du pseudo-texte dont l’espacement est augmenté. Au contraire, certains enfants dyslexiques bénéficient de l’augmentation de l’espacement des caractères.