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Santé mentale et orthophonie: état des lieux de la pratique orthophonique


Auteur.e.s : Mollon Christèle
Directrice(s)/Directeur(s) : BRISOT-DUBOIS Judith et GUILLAUME Sébastien
Année : 2020
Université : Montpellier
Nb de pages (annexes incluses) : 184
Mots clés : santé mentale, psychiatrie adulte, orthophonie, pratiques professionnelles, questionnaire

Résumé :

L’accompagnement des patients en situation de handicap psychique appelle, dans une perspective de réhabilitation psychosociale, l’intervention complémentaire et coordonnée de différents professionnels du sanitaire et du social. Cet accompagnement ne vient pas en remplacement mais en complément des traitements somatiques et psychothérapeutiques qui restent indispensables. Les patients en santé mentale présentent fréquemment des troubles de la déglutition et de la communication qui retentissent sur leur autonomie et leur bien-être. De ce point de vue, une intervention orthophonique peut être indiquée et prescrite pour ces patients.
Nous avons souhaité étudier l’offre de soin orthophonique en France auprès des patients en santé mentale et identifier ses déterminants. Nous avons soumis aux orthophonistes exerçant en France un questionnaire interrogeant leurs pratiques auprès des patients souffrant d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire, d’un trouble dépressif unipolaire, d’un trouble anxieux ou d’un trouble du comportement alimentaire et de l’ingestion d’aliments. Nous nous attendions à observer que l’intervention en santé mentale est effectivement pratiquée par les orthophonistes.
L’analyse des réponses de 522 orthophonistes valide seulement partiellement notre hypothèse de départ. En effet, si la majorité des orthophonistes (55%) ont déjà évalué et/ou pris en soin au moins un patient pour des difficultés liées à sa maladie mentale, il s’agit tout de même d’une pratique limitée, tant sur le plan du nombre de patients pris en soins (moins de 5 dans 75% des cas) que sur celui de la variété des profils psychopathologiques rencontrés.
Notre étude a permis d’identifier certaines variables participant à expliquer ces limites à la pratique orthophonique en santé mentale. Nous avons mis en lumière un besoin d’information des orthophonistes dès la formation initiale. De plus 93% des orthophonistes n’ayant pas de pratique auprès des patients en santé mentale l’expliquent par la non-demande de soins, ce qui nous amène à soulever la question de la prescription des soins orthophoniques pour ces patients.


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