De nombreuses recherches se sont attachées à décrire les processus cognitifs sous-jacents au développement du langage écrit chez l’enfant neurotypique. Les études s’accordent à dire que les traitements orthographiques et moteurs se parallélisent progressivement, permettant une diminution des erreurs commises, par l’intermédiaire d’une libération des ressources cognitives. Deux grands types d’erreurs ont été mis en évidence dans la littérature : les erreurs lexicales et morphosyntaxiques. L’objectif de ce travail est d’inscrire la description de ces erreurs dans une perspective “life-span”. Nous avons cherché à savoir si la survenue de ces erreurs diminue dans le temps et si les erreurs lexicales sont plus nombreuses que les erreurs morphosyntaxiques. Enfin, nous avons cherché à vérifier si le nombre d’erreurs lexicales diminue plus rapidement que le nombre d’erreurs morphosyntaxiques. L’analyse des bayes factors a été effectuée sur les productions sous dictée des participants de primaire, de collège et de licence. Les résultats indiquent que le nombre d’erreurs diminue dans le temps, avec un palier atteint aux alentours de la 6ème – 5ème. Ces erreurs sont présentes dans les mêmes proportions et leur nombre diminue à la même vitesse.