Ce mémoire porte sur les troubles de la communication chez les joueuses de rugby subissant ou non des commotions cérébrales au cours de leur pratique sportive. Le travail réalisé a permis de mettre en lien les symptômes de troubles de la communication après traumatisme crânien léger relevés dans la littérature, avec les difficultés de communication évoquées par les joueuses de rugby françaises de tous niveaux dans un questionnaire diffusé via Google Form. Le type de difficultés, leur fréquence d’apparition et la gêne associée ont pu être précisé.e.s.
Les résultats ont mis en évidence que le manque du mot, les difficultés à exprimer clairement ses idées et les difficultés à exprimer et.ou ressentir les émotions sont les symptômes les plus présents chez les joueuses de rugby exprimant des difficultés de communication depuis le début de leur pratique du rugby. Ces symptômes apparaissent de tous les jours à moins d’une fois par mois et entrainent certaines joueuses à modifier leurs habitudes de communication et.ou de vie, et ce de façon d’autant plus importante que les difficultés apparaissent fréquemment. Nous avons déterminé la durée de pratique et le niveau de pratique comme facteurs influençant la survenue de chocs violents à la tête ; le fait de subir ces chocs violents apparait comme facteur influençant l’apparition de difficultés de communication.
Les données de cette étude nécessitent d’être analysées de façon plus approfondie et mises en lien avec des études antérieures ciblant des sportifs masculins. Cela permettrait, d’une part, d’élaborer un protocole de dépistage des troubles de la communication, pour que l’évaluation dans un premier temps et la prise en charge des troubles de la communication ensuite soient précoces pour limiter leur impact fonctionnel au quotidien ; d’autre part, cela permettra aussi de mettre en place des actions de prévention et d’information auprès des équipes et des joueuses les plus à risque.