Objectif : L’orthophonie est une profession de santé jeune, évolutive et offrant une large diversité́ de pratiques. Mais, son exercice induit aussi certaines contraintes et difficultés. Ainsi, des mouvements de reconversions, entrants comme sortants, dessinent le paysage de la profession. Il est donc apparu intéressant d’étudier et de comparer les facteurs à l’origine de ces deux types de flux, d’autant plus qu’il n’existe aucune publication francophone au sujet des reconversions professionnelles en orthophonie.
Méthode : Pour mener cette étude, une méthode mixte séquentielle, quantitative puis qualitative, a été utilisée. Un questionnaire a d’abord été diffusé puis des entretiens semi- dirigés ont été menés. À partir des données fournies par les 177 participantes, des analyses statistiques, descriptives et textuelles ont pu être effectuées.
Résultats : Les hypothèses émises supposaient une incidence des spécificités du métier d’orthophoniste, des déterminants sociaux et trajectoires de vie, des conditions de travail et également du processus de reconversion lui-même. Il est apparu que certains des facteurs de reconversion identifiés sont communs aux deux types de reconversion alors que d’autres diffèrent significativement.
Conclusion : Cette étude n’a donc pas permis de confirmer ou d’infirmer parfaitement chacune des hypothèses posées. Néanmoins, elle a permis d’établir le profil des reconverties et de faire un état des lieux des raisons à l’origine de leurs reconversions, depuis ou vers la profession d’orthophoniste. Aussi, la diversité de profil retrouvée parmi les répondantes, bien qu’ayant limité l’analyse de certaines données, montre la pertinence de continuer à s’intéresser aux reconverties et aux reconversions en orthophonie.