Notre objectif était de déceler un éventuel trouble du langage oral chez des collégiens dyslexiques ne présentant pas d’antécédents de difficultés langagières à l’oral, et ce dans l’éventualité de systématiser l’évaluation du langage oral chez ces patients et d’améliorer leur prise en soins en orthophonie.
Nous avons évalué le langage oral de vingt-six collégiens – treize dyslexiques et treize non-dyslexiques – à travers différentes épreuves d’une batterie standardisée.
Nous avons mis en évidence les tâches de langage oral apparaissant comme les plus sensibles au trouble langagier oral et nous avons repéré les signes évocateurs d’un tel trouble chez huit collégiens dyslexiques ainsi qu’un collégien non-dyslexique.
Ainsi, il semble envisageable qu’un trouble du langage oral soit primaire ou secondaire à la dyslexie chez le collégien et qu’il n’ait jamais été diagnostiqué auparavant en raison de mécanismes de compensation sous-jacents.