Le point médian est un signe typographique entrant dans les stratégies d’écriture inclusive, dont l’objectif est de rendre le français écrit plus égalitaire en termes de genre. Il est toutefois très critiqué en raison des difficultés qu’il ajouterait à la lecture, particulièrement pour les enfants en cours d’apprentissage ou pour les personnes ayant des troubles du langage écrit. Pourtant, aucune étude n’a à ce jour étudié l’impact réel de cette manière d’écrire.
C’est de ce constat qu’est née notre recherche, dont l’objectif est d’étudier l’impact du point médian sur la reconnaissance des mots écrits chez des lecteur∙rice∙s expert∙e∙s sans trouble du langage écrit ; nous avons également cherché un effet de l’habitude de lire avec le point médian. Ces données permettront par la suite d’étudier le surcoût cognitif du point médian chez d’autres populations (apprenti∙e∙s lecteur∙rice∙s ou dyslexiques par exemple).
Nos résultats ont mis en évidence un effet significatif du point médian sur la vitesse de reconnaissance des mots écrits, majoré par le niveau de complexité entrainé par cette graphie, sans effet d’habitude. Il conviendrait cependant d’étendre ces recherches à des cohortes plus importantes et de moduler les variables indépendantes afin d’identifier précisément les processus et niveaux de traitement impactés.